Je navigue entre différents médium : vidéo, performance, installation, sculpture et textile.

Mes propositions plastiques sont des récits et des ensembles, composés par des éléments d’un même médium ou non (sculptures et performance, performance et composition textile, etc.).

Si elles ne sont pas toujours directement visibles dans le ‘résultat’, des références cinémato­graphiques m’accompagnent et participent directement à l’écriture et à mes recherches.

Je revendique des objets plastiques ‘uniques’, où la trace du faire, avec ses défauts et ses fragilités est fondamentale, en ce sens qu’elle parle directement d’un·e auteur·e qui produit.

Bien que présent dans mes pièces depuis de nombreuses années, je développe une pratique du textile comme support d’expression narrative, que je perçois comme vecteur de mémoire. En effet les compositions textiles (proche de la courtepointe) sont chargées par le temps de leur confection et par l’espace dans lequel elles sont conçues. Faites à partir de tissus récupérés, collectés depuis plus d’une dizaine d’années, elles sont aussi chargées par d’autres temporalités.

L’ensemble de ma pratique s’articule autour de thèmes tels que le paysage en tant que nature contrainte, la difficulté de l’artiste à transmettre ce qu’il·elle cherche à dire et la capture audiovisuelle comme tentative d’élargir l’espace et d’immortaliser le temps. Même si le féminisme n’est pas un sujet principal, il est toujours présent : des figures, des images et des voix de femmes sont utilisées pour impliquer leur réification par la société et la culture. C’est aussi pour cette raison que ma présence physique brute, en direct ou en vidéo, est importante. Lutter contre l’invisibilité et proposer d’autres narrations.